vacant, ante
adj. (va-kan, kan-t')
- 1Qui n'est pas occupé, qui est à remplir. Maison vacante.
N'est un siége vacant au premier qui l'occupe
. [Régnier, Satires]Idoménée, persuadé par Mentor, se hâta de distribuer les terres vacantes
. [Fénelon, Télémaque]Pour lui ôter [à Denis] l'ennui de son palais doré, le mettre dans mon tonneau vacant depuis ma mort
. [Fénelon, Dialogues des morts] - 2 Fig. Il se dit des emplois, des places, des dignités.
Le bénéfice n'était pas vacant, mais il n'était pas desservi ; M. de la Rochefoucauld était en possession, mais il était en Poitou
. [Retz, Mémoires]Jules II ne déclara-t-il pas que, par son excommunication contre Louis XII, le trône de France était vacant, et qu'il le donnait au premier qui pourrait s'en emparer ?
[Saint-foix, Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 325]Le moine Jacques Clément.... ne voulut entreprendre son saint parricide que lorsque soixante et onze docteurs eurent déclaré unanimement le trône vacant et les sujets déliés du serment de fidélité
. [Voltaire, Facéties, Prophétie de Sorb.]Heureusement la place qui vous est promise n'est point encore vacante ; on aura tout le temps de faire valoir vos droits si bien établis
. [Voltaire, Correspondance]Terme de jurisprudence. Succession vacante, succession que personne n'a réclamée, ou à laquelle on a renoncé.
Curateur aux biens vacants, curateur établi pour la régie et conservation des biens qui n'ont point de propriétaire certain.
Anciennement, cette compagnie est vacante, ce régiment est vacant, le grade de capitaine, de colonel n'est pas rempli.
Evêque vacant, ancienne expression pour évêque sans église
. [Am. Thierry, Rev. des Deux-Mond. 1er avr. 1872, p. 512] - 3 nm Le vacant, dans l'ordre de Malte, le revenu entier d'une commanderie, après la mort du commandeur, pendant l'année qui suit ; il appartenait au trésor de l'ordre.
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Nom, dans le Midi, de terres incultes ou improductives. Contrib. indirect. Lettre commune, 26 mars 1874]
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